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In extremis, la Confédération demande aux musées de s'intéresser à l'art spolié

Le Temps, 19 novembre 1998 von Anne-Frédérique Widmann

Le 26 octobre dernier, l'Office fédéral de la culture (OFC) écrivait aux onze plus grands musées des beaux-arts de Suisse* pour leur poser en substance les questions suivantes: qu'avez-vous entrepris pour déterminer si votre musée abrite des œuvres spoliées pendant la guerre? Que comptez-vous encore entreprendre?

Légalement, l'OFC n'a aucun moyen d'obliger les Kunstmuseum, Kunsthaus et autres musées des beaux-arts à quoi que ce soit. Ces institutions, pour la plupart privées, dépendent des subsides des cantons et des villes. «Je vais me rendre à la Conférence de Washington comme membre de la délégation suisse, explique Andrea Rascher, responsable de l'OFC. Nous avons besoin de ces informations pour répondre aux questions qui nous seront posées.» Début septembre, un courrier a également été envoyé aux autorités cantonales pour les sensibiliser. Mais à de très notables exceptions (Bâle et Argovie, voir encadré), il n'a pas provoqué de réaction.

Pas question que le fédéralisme helvétique embarrasse le pays dans son ensemble. Pas question non plus que la Suisse soit à la traîne alors que les musées d'autre pays (les américains notamment) ont déjà commencé à s'organiser en édictant des principes communs (la transparence, le lancement de recherches, le règlement «dans l'intérêt mutuel» des éventuels cas de restitution) censés clore ce chapitre de l'histoire et, parallèlement, redorer leur image. L'Office fédéral s'est donc adressé directement aux musées dans l'espoir ultime qu'ils accordent eux aussi leurs violons. Car, comme le note un observateur, «mieux vaut adopter soi-même des mesures, plutôt qu'elles ne soient imposées de l'extérieur».

En effectuant la synthèse des réponses des divers établissements, l'OFC a en effet dégagé quelques points sur lesquels les musées pourraient s'entendre, si possible avant la Conférence de Washington. «C'est aux musées qu'il appartient de décider», précise encore Andrea Rascher. Au menu des discussions: un engagement – qui ferait l'objet d'une déclaration commune et publique – à faire toute la lumière sur cette affaire, notamment en autorisant l'accès à leurs archives; un article sur les difficultés inhérentes à ce type de recherche et également la mise en exergue d'actions positives réalisées par certains musées. 



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