De la fin des années 1960 à 2012, Cornelius Gurlitt conserve dans lʹombre la collection controversée de son père. Pendant ce temps, en Suisse comme ailleurs, lʹart spolié demeure un sujet largement ignoré. Des tableaux changent de mains, des œuvres sont exposées sans que leur provenance ne soit véritablement interrogée. Le silence arrange, et les questions gênantes restent sans réponse. Mais en 1998, la Conférence de Washington sur les œuvres dʹart volées par les nazis brise ce tabou, poussant musées et autorités à affronter enfin ce passé.